Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juin 1845, / par Alexis-Isidore-Hilaire Cordier, né à Ribemont (Aisne) ... Des palpitations du cœur.

  • Cordier, Alexis-Isidore-Hilaire.
Date:
1845
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juin 1845, / par Alexis-Isidore-Hilaire Cordier, né à Ribemont (Aisne) ... Des palpitations du cœur. Source: Wellcome Collection.

    24/52
    curielle abondante. Telle est en effet la source de nombreuses pal- • • # * pi ta! ions ; une altération du sang consécutive ou non à des maladies viscérales peut seule les expliquer. (Compendium de médecine.) Les palpitations chlorotiques et anémiques doivent être l’objet d une étude d autant plus attentive, quelles sont journellement confondues avec celles qui accompagnent certaines maladies organiques du cœur. Citons à ce sujet le passage suivant de l’ouvrage de M. le professeur bouillaud ( t. 2 , p. 605): «L’erreur est, il paraît, très'-fa ci le à com- mettre par les médecins qui ne se sont pas assez familiarisés avec le sujet dont il s agit; car depuis six à sept années j’ai vu, sans exagé- î ation, des centaines de malades chez lesquels cette erreur avait été commise par des praticiens dont plusieurs occupaient justement un rang des plus distingués parmi leurs confrères. Cette erreur provient de ce que les personnes chlorotiques ou anémiques, comme les per- sonnes affectées de certaines lésions organiques du cœur, éprouvent des palpitations, de la dyspnée et de l’étouffement au moindre exer- cice, après avoir monté un escalier, e!c., symptômes «à double sens, sur lesquels les praticiens vulgaires fondent malheureusement leur dia- gnostic. 11 fut une époque ou nous manquions nous-mêmes des élé- ments propres à nous faire toujours bien distinguer ces deux genres de cas les uns des autres. Il n’en est plus de même aujourd’hui, et quiconque aura lu attentivement cet ouvrage, et aura observé pen- dant quelque temps les maladies dont il traite, saura se préserver d’une erreur de diagnostic d’autant plus grave , que le traitement de la chlorose pure et simple ou de l’anémie est diamétralement opposé à celui que réclament les maladies organiques du cœur avec lesquelles on pourrait les confondre. » Pendant mon internat dans les hôpitaux, j’ai recueilli plusieurs observations fâcheuses d’une pareille erreur; comme tous ces faits sont semblables, je citerai seulement le suivant : Le 6 janvier 1845, on amena à l’hôpital Aecker une jeune femme de trente-trois ans dans un état de faiblesse extrême. Au mois de septembre 1844, à la suite d’une chute, elle eut une perle abondante qui dura huit jours, et dès lors commencèrent les symptômes de sa