Essai sur les sarcomes du maxillaire supérieur : étude clinique & pronostique / par Henri Lavergne.

  • Lavergne, Henri.
Date:
1901
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Credit: Essai sur les sarcomes du maxillaire supérieur : étude clinique & pronostique / par Henri Lavergne. Source: Wellcome Collection.

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    recouverte d’un enduit saburral et la gorge sèche. Le sommeil est entrecoupé de cauchemars, de réveils en sur¬ saut et en sueurs, avec sensations d’étouffement et d’an¬ goisse. La mastication est également très gênée,surtout lorsque la tumeur se développant en bas vient s’interposer entre les dents. En tous cas, les aliments triturés finissent par combler le sillon qui sépare le sarcome des muqueuses gingivales et labiales ; ils s’y putréfient en donnant lieu à un écoulement de liquide infect. De même la déglutition est pénible ; ce qui s’explique d’une part, grâce à l’obstacle déterminé par le néoplasme au niveau de la voûte palatine, d’autre part, grâce à la sé¬ cheresse de la gorge. Pour la faciliter, le patient est obligé de boire beaucoup, ce qui a également l’avantage de cal¬ mer la sensation de soif ardente qu’il éprouve. L’odorat est naturellement très affaibli. 11 est même à peu près nul lorsque les deux fosses nasales sont obstruées. Les trou¬ bles de l’ouïe sont habituellement précoces. Souvent dès le début, le malade se plaint de bourdonnements d’oreilles et de surdité légère, sans doute déterminés par le sim¬ ple catarrhe de la trompe d’Eustache correspondante, ca¬ tarrhe qui s’explique aisément par la continuation de la muqueuse de la trompe avec celle des fosses nasales en¬ flammées. Plus tard, les bourdonnements d’oreilles deviennent très pénibles. Ils durent non seulement le jour, mais souvent la nuit, et empêchent la malade de dormir. Ils consistent sur¬ tout en un ronflement sonore, continuel, rebelle à tout