Considérations sur la vieillesse, quelques-unes de ses maladies, et sur plusieurs dégénérescences de tissus par les progrès de l'âge : thèse présentée à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenue le 7 juin 1837 / par André-François Dunoyer.

  • Dunoyer, André François.
Date:
1837
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Considérations sur la vieillesse, quelques-unes de ses maladies, et sur plusieurs dégénérescences de tissus par les progrès de l'âge : thèse présentée à la Faculté de médecine de Montpellier, et publiquement soutenue le 7 juin 1837 / par André-François Dunoyer. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    11/48 (page 11)
    I les gcnou'K fournissaient un son Ic'ger de crepilalion, dans les mouve- ments que je faisais exc'culer à la jambe. Après cet exposé, nous consignons ici quelques mots pris au tableau ou échelle des âges de Linné : Senex quoùd..\Colorcm,\Roborem,\ ISlotum, \Affectum,\Animum,\Scientias,Y^enereitf est 1 gelidus.\ fragilis.\tUubans.\suspirans\ avarus. \oblhiosus\ carbo. Le plus ordinairement, en effet, le septuagénaire est grondeur, se plaignant sans cesse , avare, ou craignant, pour me servir de ses expressions, /e pain l'icnne à lui manquer. Il est triste: ce qui a fait dire à Charron, en parlant de la vieillesse : elle nous attache plus de rides en l'esprit qu’au visage. Un des rares plaisirs qui lui restent, est celui de manger. Toutefois le goût, l’odorat sont émoussés; et cependant, pour lui, la table a les plus grands charmes. Il tient beaucoup à l’ordre de scs repas, et souvent son appétit est glouton (i). — Bien que le besoin ne l’excite pas , par un secret pressentiment qui l’avertit de se soutenir avec une nourriture accommodée à l’état de ses forces, il lui arrive parfois de manger durant la nuit ; aussi fréquemment a-t-il des diarrhées qui l’affaiblissent. Qui conterait les maux, pauvrestes et destresse, Vont ce pileux estât afflégea sa vieillesse?.... (ScÉVOLE DE S'“-MaRTHE.) Malgré tout, il ne laisse pas de tenir beaucoup h la vie. « C est que, dit un ancien philosophe , il s’est longuement accoustumé, accouquiné à ce monde, dont il l'ayme tant, ce qui n'est aux jeunes! n Puis, il cherche à vivre dans le passé : tout ce que l’on disait et faisait de son temps était meilleur, laiidator temporis acti. — Il aime à retourner vers les jeunes années, comme on revient, avant le départ, visiter les lieux qui furent doux, où le ciel fut brillant et le cœur inspiré ; aussi, d’une voix émue et cassée, vous répète-t-il souvent des paroles expres- (i) Nous avions, dans une infirmerie, à la Charité, un vieillard qui ne pouvait se rassasier. Il cherchait souvent à boire l’huile des lampes. Il lui arriva même, une fois , d avaler le caillot de sang tiré de la veine d’un galeux.