Des névralgies congestives : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 17 juillet 1867 / par Dicran Péchedimaldji.

  • Péchedimaldji, Dicran S.
Date:
1867
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des névralgies congestives : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 17 juillet 1867 / par Dicran Péchedimaldji. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    9/44 (page 9)
    — 9 Desaulî, A. Cooper, MM. Andral, Roussel, Grisolle et beaucoup d’autres observateurs modernes, n’ont trouvé aucune altération perceptible dans la substance du nerf et de ses enveloppes à la suite de névralgies de très-longue durée. Les seuls cas d’autopsie ayant donné des résultats affirmatifs, sont, comme dans les deux cas pré- cités, ceux dans lesquels les phénomènes d’une névrite ou d’une nêvrilémile ont été bien constatés pendant la vie et justifiés par l’examen cadavérique. M. Martinet, dans un cas semblable, a trouvé les nerfs rouges, tuméfiés, leurs névrilèmes injectés, infiltrés de sérosité limpide, puru- lente ou sanguinolente. Quelques autres autopsies citées par J. Frank se rapportent évidemment à des cas de névrilémile et nulle- ment à des névralgies proprement dites. % Devant des résultats anatomo-pathologiques aussi incertains et aussi vagues, que devons-nous conclure ? Faut-il admettre, comme la plupart des auteurs, à côté des névralgies symptomatiques, sym- pathiques, métastatiques, etc., etc., une névralgie essentielle ou idio- pathique ? Nous ne le croyons pas. Depuis que l’anatomie patholo- gique et le microscope sont venus nous révéler une foule de lésions dont les anciens ne souçonnaient même pas l’existence et qui croyaient essentielles les maladies qui en résultaient, il nous est dif- ficile d’admettre une maladie quelconque sans lésion. De ce que le plus souvent les moyens d’investigation nous font défaut, de ce que les résultats nécroscopiques ont paru nuis dans bon nombre de cas, nous ne devons pas conclure à la négation de toute lésion. Ces lésions, d’ailleurs, ne laissent quelquefois aucune trace sur le cadavre, et l’érysipèle non phlegmoneux eu est un exemple frap- pant. Telle maladie, considérée aujourd’hui comme mnrbus sine materia peut demain, grâce au progrès des sciences physico-chi- miques et de l’histologie, se trouver rangée dans le cadre nosolo- gique exactement comme l'inflammation, l’hypertrophie, le ramol- lissement, etc. Les névralgies, tout autant que les autres maladies, doivent certainement reconnaître pour une ou plusieurs causes 1867. — Péchedimadji. 2