Copy 1, Volume 6

Bibliothèque du médecin-praticien ou résumé général de tous les ouvrages de clinique médicale et chirurgicale, do toutes les monographies, de tous les mémoires de médecine et de chirurgie pratiques, anciens et modernes, publiés en France et à l'étranger / Par une société de médecins sous la direction du Doctour Fabre.

Date:
1842-1851
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Licence: Public Domain Mark

Credit: Bibliothèque du médecin-praticien ou résumé général de tous les ouvrages de clinique médicale et chirurgicale, do toutes les monographies, de tous les mémoires de médecine et de chirurgie pratiques, anciens et modernes, publiés en France et à l'étranger / Par une société de médecins sous la direction du Doctour Fabre. Source: Wellcome Collection.

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    observe dans i’entéro-mésentérite, et pa - raît être le résultat d’une dégénérescence inflammatoire des ganglions ; car on l'ob- serve de même dans les ganglions du cou , ceux des bronches et autres parties du corps. » On observe quelquefois dans les gan- glions mésentériques, et entre les lames du mésentère, du véritable squirrhe et de la matière cérébriforme, des kystes et des tumeurs de différente nature, qui peuvent, dans certains cas, être combinés avec des tubercules, et former ainsi des espèces de carreaux composés ; mais ces tumeurs compliquées ne se rencontrent presque jamais dans les enfants, chez lesquels le squirrhe et la matière cérébriforme sont assez rares. » La membrane muqueuse du canal in- testinal est quelquefois rouge et évidem- ment enflammée dans le carreau, princi- palement vers la fin de l’intestin grêle, où les plaques et les cryptes muqueux sont le plus développés. On y remarque aussi, dans certains cas, de petites ulcérations superficielles, arrondies, et des traces de cicatrices de ces ulcères, très reconnais- sables à la manière dont la membrane mu- queuse est grippée et ridée en forme d’é - toile vers un point plus mince et plus obscur que les autres. Outre ces petites ulcérations, on en observe de profondes, qui envahissent toute l'épaisseur des mem- branes muqueuse, celluleuse et muscu- leuse de l'intestin, jusqu’au péritoine, qui quelquefois même est ulcéré et perforé. Ces larges ulcérations sont disposées cir- culairement et parallèlement aux valvules transversales de l’intestin iléum. Elles sont ordinairement garnies de bourgeons charnus, violets, saignants, au milieu des- quels on retrouve quelquefois encore de petits tubercules arrondis, non suppurés, et qui adhèrent immédiatement à la face interne de la membrane péritonéale. Ces ulcérations se rencontrent très fréquem- ment dans le carreau; on les observe sur plus de la moitié des individus qui sont affectés de cette maladie ; mais cependant elles ne sont pas essentiellement liées à l’altération tuberculeuse mésentérique, et n’en dépendent pas, La membrane mu- queuse intestinale est souvent parfaitement .«aine dans toute retendue du canal lûtes* tinal, quoique les tubercules mésentériques soient très volumineux, et déjà en partie ramollis ; d’un autre côté, on les rencontre très fréquemment chez les phthisiques, quoique les glandes mésentériques ne soient souvent pas malades. » Après l’inflammation de la membrane muqueuse du canal intestinal et les ulcères intestinaux, les altérations organiques ab- dominales les plus communes dans le car- reau sont la rétraction, l’épaississement, l’induration des épiploons avec dégéné- rescence tuberculeuse par suite d’épi- ploïtes, et la péritonite chronique tuber- culeuse , qui est souvent prise pour l’affection tuberculeuse mésentérique elle- même , et qui souvent en effet se rencohtre avec elle; mais toutes ces lésions organi- ques ne peuvent être considérées que comme le résultat de complications plus ou moins fréquentes des phlegmasies chro- niques des organes abdominaux avec le carreau.» (Guersant, Dict. en 30 vol., t, VI, p. 437.) Symptômes. Les phénomènes sensibles que détermine le carreau sont très diffé- rents suivant que les tumeurs tubercu- leuses que nous avons décrites sont ac- compagnées ou non d’inflammation, soit dans leur intérieur, soit dans les parties voisines. Lorsqu’il existe un état inflam- matoire, il se manifeste différents sym- ptômes que nous allons énumérer; dans le cas contraire, et c’est ce qui a presque toujours lieu dans une première période de la maladie, le carreau reste indolent et latent. On cite à ce propos l’exemple d’un nègre dont l’histoire a été rapportée par Morgagni, qui paraissait jouir d’une ex- cellente santé et qui, ayant été pendu, fut trouvé affecté de soixante tumeurs tuber- culeuses dans le mésentère; quelques unes avaient le volume d’un œuf. Bayle a égale- ment consigné dans son Mémoire sur les tubercules l’histoire d’une petite fille do cinq ans qui mourut en quelques heures au milieu de la santé la plus florissante, à la suite d’une brûlure considérable. L’au- topsie fit constater dans le mésentère douze tubercules en partie suppurés, du volume d’un pois à celui d’une petite noix. M. Guer- sant dit avoir rencontré dans le cours de sa pratique plusieurs cas analogues, Ce n’est donc que lorsque les fnfipretfîea »