Nouvelles recherches sur l'ataxie locomotrice progressive (myélophthisie ataxique) envisagée surtout au point de vue de l’anatomie et de la physiologie pathologiques / par Marius Carre.

Date:
1865
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Credit: Nouvelles recherches sur l'ataxie locomotrice progressive (myélophthisie ataxique) envisagée surtout au point de vue de l’anatomie et de la physiologie pathologiques / par Marius Carre. Source: Wellcome Collection.

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    qu'elle avait engendrés parmi nous et à l'étranger pen- dant ces dernières années, et à établir les signes grâce auxquels on pouvait la distinguer des autres mala- ladies ato/b/'me5. Cette dernière voie , moins géné- rale , me parut cependant la plus logique, la plus ra- tionnelle , la plus conforme en un mot non-seulement à la lettre , mais encore à l'esprit du programme tracé par l'Académie. Je la suivis. L'Académie a accordé à mon mémoire une mention honorable, et cette marque de distinction me pousse aujourd'hui à passer de son jugement à celui du corps médical. Le but que je me suis proposé a été surtoutdeprouver que l'ataxie locomotrice progressive est une entité morbide , une maladie particulière de la moelle , et pour cela j'ai dû m'appuyer sur l'anatomie pathologi- que. J'ai trouvé dans les ouvrages de Rokitansky, Turck, Leyden , etc., des documents nombreux pro- pres à faire ressortir cette opinion depuis longtemps admise en Allemagne. En présence de lésions cons- tantes et bien définies , je n'ai pu me ranger à l'avis de ceux qui considèrent l'ataxie comme une névrose, voire même comme une névrose accompagnée de lésions ana- tomiques. J'ai même vu dans cette théorie une tendance naturelle de l'esprit humain à conclure trop vite , ou à faire plier les faits devant une idée préconçue. J'ai été plus loin , et j'ai pensé que la plupart de ces maladies qu'on appelle aujourd'hui sine materia , changeront peut-être bientôt de nom , lorsqu'on cmploira mieux et plus souvent les puissants moyens d'investigation que la science actuelle a mis dans nos mains, et qui chaque jour permettent à l'esprit d'arracher à la nature les se- crets qu'elle nous cache. Tout en nous laissant espérer que la Pathologie des névroses entrera un jour dans la voiedu positivisme, les recherches anatomiques qu'a suscitées l'ataxie pro- gressive font entrevoir des résultats plus féconds pour