Considérations sur l'emploi des émissions sanguines contre les maladies inflammatoires aiguës chez les laboureurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par J. Suberbielle.

Suberbielle, J.

Date:: 1836

Credit: Considérations sur l'emploi des émissions sanguines contre les maladies inflammatoires aiguës chez les laboureurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 9 juillet 1836 / par J. Suberbielle. Source: Wellcome Collection.

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$les travaux inlellectuels, les recherches scientifi([nes ne viendront point énerver sa constitution. La puberté ne saurait chez lui éclore avant l’âge fixé par la nature ; ses sens , son imagination ne sont cjue rarement éveillés par des lectures lubriques , par- la vue de tableaux lascifs. Les excès dans les plaisirs de l’amour , si funestes aux citadins n’arrêteront que rarement le développe=^ ment de sa constitution. Mais qu’on ne croie pas cependant que l’habitant de la cam- pagne, le laboureur, réalise l’âge d'or chanté par les poètes, et qu’on puisse avec Virgile s’écrier: o foriiinatos nimiànij sua si bona norint agricolas. Le laboureur a ses causes de maladie non moins nombreuses et tout aussi funestes que le citadin , le goût des procès entre- tenu , exalté souvent par les perfides conseils de la chicane,porte dans plus d’une chaumière , le trouble et la discorde , la tristesse , la haine et la défiance ; depuis la révolution , la conscription est encore devenu une plaie pour lui bien funeste , mais indispen- sable ; et qu’on ne croie pas sur la foi de Delplt, que l’égoisme et l’insensibilité constituent le fond du caractère du laboureur : que par suite de son Ignorance ou de son organisation, il est peu susceptible d’être affecté , par la perte des personnes auxquelles il est attaché par les liens du sang ou par ceux de l’amitié. Certes, il faut avoir bien peu vécu avec lui , bien peu étudié son caractère , pour ne pas s’apercevoir de l’étroîte sympathie qui le lie aux souffrances de ses proches , de ses amis ; de la profonde influence (ju’exerce sur lui la perte de ce qui le touche de près. Sans doute les révolutions qui bouleversent les états, qui rui- nent les fortunes , les événemens funestes de tout genre qui affli- gent quelque fraction de la société ne remueront que faiblement son coeur; attaché à son champ ,il ne peut comprendre les souf- frances des personnes qu’d ne voit, ni ne connaît : son intelligence ne lui permet pas de concevoir que ses Intérêts sont lésés dans ceux dé la société , que chaque individu qui souffre dans la grande famille humaine est son frère : mais sa sensibilité pour embrasser un moins$