Manuel de médecine opératoire, fondée sur l'anatomie normale et l'anatomie pathologique / Par J.F. Malgaigne.

  • Malgaigne, J.-F. (Joseph-François), 1806-1865.
Date:
1843
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Credit: Manuel de médecine opératoire, fondée sur l'anatomie normale et l'anatomie pathologique / Par J.F. Malgaigne. Source: Wellcome Collection.

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    précautions, les vaisseaux fuient devant la pointe de l’instru¬ ment, et sont très rarement blessés. Si toutefois on avait une hémorrhagie, on laisserait l’aiguille dans la plaie, comme un bouchon , et on appliquerait par derrière un fort lien avec lequel on étranglerait la portion de la tumeur d’où jaillit le sang. Méthode sous-cutanée. — Appliquée pour la première fois par MM. Ballard et Riga! à la ligature d’un goitre, nous en reverrons la description à l’article relatif à cette affection, en remarquant seulement que le procédé suivi serait applicable à toute autre tumeur qui se trouverait dans les conditions favorables. 2° Procédés de striction. I. Striction définitive. — On fait avec les deux bouts du lien un premier nœud aussi serré qu’il est possible. Un aide l’assujettit avec le doigt pendant qu’on y ajoute un second nœud. Pour peu que le pédicule soit large et résistant, après trois ou quatre jours, la division commencée des tissus relâche le lien ; il faut le renouveler deux , trois ou quatre fois. On n’applique guère ce procédé qu’à de très petites tumeurs. II. Striction incessante. — Elle consiste à appliquer à la liga¬ ture un instrument qui la resserre continuellement, sans qu’il soit besoin d’y toucher. Tentée parLevret, renouvelée par M. G. Pel- letan, elle exige l’emploi de ressorts auxquels on ne peut se fier, ni pour la solidité ni pour la force. III. Striction progressive. — Elle diffère des précédentes en ce que le chirurgien est le maître de la resserrer ou de. la relâcher sans changer de ligature. Elle se fait suivant de nombreux pro¬ cédés, qui ne varient guère que par la forme des instru¬ ments: le garrot, le barillet de Bouchet, les serre-nœud de toute sorte, etc. iremier procédé. Ligature végétale ou animale. — On fait un premier nœud assujetti par une rosette, en sorte qu’on peut le resserrer à volonté. L’effort de striction est représenté par la force avec laquelle les mains du chirurgien agissent sur les deux bouts du fil. Les serre-nœud de Levret, de Desault, etc., se rattachent à ce procédé, et n’ont d’autre usage que de per¬ mettre de serrer la ligature à distance de l’anse, quand celle-ci est placée profondément. Deuxième- procédé. Ligature métallique.-— On tord les deux 3