Contribution à l'étude du cancer primitif du larynx ... / par S.-J. Descouts.

Descouts, S. J., 1850-

Date:: 1876

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Credit: Contribution à l'étude du cancer primitif du larynx ... / par S.-J. Descouts. Source: Wellcome Collection.

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I — 46 — sur Jequel elle semble se mouler. Cependant nous verrons dans un instant que les symptômes fonctionnels observés chez notre malade permettent jusqu’à un certain point de déterminer ce point d’implanta¬ tion. Avant tout autre examen du malade, et d’après l’aspect seul de la tumeur, M. Fauvel porte le diagnostic de cancer du larynx. Le malade est brun, grand, vigoureux. Il nous raconte qu’il y a dix ans, à la suite d’un rhume qui persista quatre mois consécutifs, sa voix changea complètement de timbre; de claire qu’elle était elle devint rauque et sombre. Elle était alors, nous dit-il, ce qu’elle est mainte¬ nant, à peu de chose près, mais beaucoup plus forte. Il y a deux ans, il ressentit pour la première fois une douleur assez vive au niveau du côté droit du cou, cette douleur survenait surtout lorsque le malade ne prenait pas la précaution de s’entourer le cou d’une étoffe de laine. Il croyait alors n’avoir qu’un simple torticolis. Trois mois après l’apparition de cette douleur, il commença à tousser; alors les douleurs avaient perdu de leur intensité pour devenir sourdes mais continues. La toux survenait par accès et surtout au moment des repas, quoique à cette époque il n'y eût pas encore gêne de la dégluti¬ tion. Le malade ne peut pas nous dire s’il existait alors des ganglions sous-maxillaires engorgés, mais il nous affirme qu’il n’avait jamais cra¬ ché de sang. Pas d’antécédents syphilitiques. Pas de scrofule. Rien à la poitrine autant qu’on puisse en juger, car l’auscultation de la poitrine est rendue très-difficile et imparfaite, à cause du bruit de cornage que fait entendre le malade pendant l’inspiration. Ces différents symptômes restèrent à peu près stationnaires jusqu’au mois de juillet de l’année 1874. A cette époque, sans cause appréciable les douleurs reprirent leur caractère d’acuité ; le malade les compare à la douleur que lui aurait causée une aiguille enfoncée à travers le cou. Apparut alors aussi une légère gêne de la respiration accentuée seule¬ ment lorsque le malade montait des escaliers ou qu’il voulait courir. !1 Cette gêne augmenta progressivement, et depuis un mois et demi envi¬ ron, elle est telle que le malade ne peut plus dormir dans son lit. À quatre ou cinq reprises différentes, et cela depuis quinze jours seule¬ ment, crachats sanglants. La première fois il y eut presque une laryn- gorrhagie. Le malade évalue à un quart de verre environ la quantité I de sang rendue. Cette hémorrhagie date du 4 ou 5 novembre 1874. Sali- | vation abondante et dont se plaint le malade. Gêne de la déglutition, I; mais peu marquée, depuis à peu près un mois. Trois ganglions sous*- maxillaires du côté droit sont engorgés. Ces ganglions ne sont pas irès-volumineux, ils sont de la grosseur d’une petite noix et très-durs. Ici,