Contribution à l'étude du cancer primitif du larynx ... / par S.-J. Descouts.

Descouts, S. J., 1850-

Date:: 1876

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Credit: Contribution à l'étude du cancer primitif du larynx ... / par S.-J. Descouts. Source: Wellcome Collection.

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L’haleine n’est pas mauvaise, ce qui s’explique par l’absence d’ulcéra¬ tion visible. Nous ne trouvons rien à noter dans les antécédents de ce malade. Ce¬ pendant une de ses sœurs paraît être morte d’un cancer du col de l’utérus. L’ensemble de ces symptômes et leur mode d’évolution confirment le diagnostic de cancer laryngien porté à priori. Quant au siège même de l’implantation de la tumeur il doit se trouver à la base de l’épiglotte sur la corde vocale supérieure droite, très-pro¬ bablement. En effet, les cordes inférieures sont intactes, puisque le malade peut encore parler assez clairement. Les replis aryténo-épiglot- tiques sont visibles, sains, et non œdématiés, il en est de même de la muqueuse aryténoïdienne. Il n’y a donc d'invisibles que les cordes supé¬ rieures, aussi bien la gauche que la droite il est vrai, mais c’est seule¬ ment du côté droit du cou que nous trouvons des ganglions engorgés et c’est encore de ce côté que le malade a ressenti des douleurs pour la première fois. En présence des menaces de snffocation, M. Fauvel propose au ma¬ lade la trachéotomie. Il s’y refuse absolument. Il n’y avait pas à songer à arracher la tumeur, car sa vascularisation pouvait à juste rfcison faire craindre une suffocation plus intense. Four pratiquer cet arrache¬ ment ou la destruction par le galvano-cautère, la trachéotomie eût en-, core été nécessaire. Le malade est mis à un traitement mercuriel et iodique. Nous le voyons le 3 janvier 1875. Les symptômes sont absolument les mêmes. Les crachats sanglants sont plus fréquents, la salivation plus abondante. On interrompt les frictions mercurielles. Le 15, on touche la surface de la tumeur avec une solution d’acide chronique au 1/10. Suffocation très-intense. Le 19, rien de changé dans l’état du malade. Nouvelle cautérisation. Le 25 janvier, le malade meurt asphyxié presque subitement. Observation. (Service de M. Broca.) X,.., teneur de livres, âgé de 51 ans, est un homme de taille moyenne, doué d’une constitution robuste ; sauf la rougeole dans son enfance et une blennorrhagie dans sa jeunesse, cet homme n’a jamais eu de maladie jusqu’en 1874. Son père est mort à 41 ans à la suite d’un accident; sa mère est morte à l’âge de 42 ans, hydropique. Ni l’un ni l’autre n’avaient présenté de manifestations diathésiques d’aucune sorte. Au mois de décembre 1874, se déclara subitement, dans le cour d’une conversation, un accès de toux violent suivi immédiatement d'ex-