Du traitement de l’éclampsie puerpérale par l’hydrate de chloral / par Gustave Froger.

  • Froger Gustave.
Date:
1879
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Credit: Du traitement de l’éclampsie puerpérale par l’hydrate de chloral / par Gustave Froger. Source: Wellcome Collection.

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    température ordinaire. Sous cette forme, il a une odeur pénétrante assez différente de celle du chloral anhydre. L’hydrate de chloral est tellement hygrométrique qu’on est obligé de le conserver dans des flacons bouchés à l’é- meri et à l’abri de toute humidité. Il est tellement soluble dans l’eau que, d’après Regnaud, celle-ci peut en prendre jusqu’à trois fois son poids sans être complètement saturée. Il fond à -f 46° et bout à -|- 98° environ. Si la découverte de ces deux variétés de chloral fut si- multanée, leur destinée fut bien différente. L’une, le chlo- ral anhydre, est jusqu’ici restée sans emploi ; l’autre, au contraire, le chloral hydraté, occupe aujourd’hui, dans la thérapeutique, le rang important que nous lui connais- sons. Liebig et Dumas furent les premiers à faire connaître qu’au sein des liqueurs alcalines le chloral se dédouble en chloroforme et en formiates. Cette théorie amena Liebreich à penser que le même phénomène devait se passer dans l’économie. Le chloral, introduit dans le sang, devait aussi y subir ce dédoublement, puisque là également il se trou- vait en présence de liqueurs alcalines. Ses recherches furent couronnées de succès. Il obtint une anesthésie com- plète en faisant ingérer des doses chloraliques à des ani- maux : le chloral, introduit dans l’économie, avait ainsi engendré une certaine dose de chloroforme dont les effets anesthésiques étaient en tous points semblables à ceux produits par le chloroforme pur absorbé en inhalations. Malgré son emploi fréquent, journalier, le chloral est malheureusement encore trop peu connu au point de vue de son action sur l’organisme, pour que nous puissions aujourd’hui résoudre cette question d’une façon complète. Agit-il, selon l’opinion de Liebreich, par le chloroforme auquel donne naissance son dédoublement? Ou bien, sui-