Des tumeurs de la grande lèvre, improprement appelées hydrocèle de la femme ... / par Albert de Darvieu.

Darvieu, Albert de.

Date:: 1867

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Credit: Des tumeurs de la grande lèvre, improprement appelées hydrocèle de la femme ... / par Albert de Darvieu. Source: Wellcome Collection.

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‘abdomen, que son volume ^augmentait pas par le saut, par la marche et par la toux; nfin, en considérant que je n’ai pas senti de communication directe, sous les efforts ex- liratoires, entre la tumeur et les parties contenues dans le bas-ventre. En portant mon tlention sur l’apparition spontanée de là tumeur, sur son rapide développement ( en vingt 3Urs elle avait acquis le volume d’un œuf de poule), sur sa mollesse et son élasticité, sur à figure allongée, sa situation entre le canal ingoinal et la grande lèvre correspondantes, t surtout sur sa transparence à la lumière de la chandelle, j’ai jugé, sans crainte de me romper, qu’il y avait une tumeur enkystée séreuse, ou mieux une hydrocèle du ligament ond. Le liquide qui ne rentrait pas dans la cavité de l’abdomen, sous la pression la plus Drte; la tumeur, qui n’acquérait ni tension ni volume parles efforts de la toux, et la lonne santé de la malade, m’ont démontré qu’il ne s’agissait pas d’épanchement dans le as*ventre entre le prolongement péritonéal, ou d’une hydrocèle congénitale. Il m’a été ifficile d’établir si cette sérosité était accumulée dans un kyste anormal ou dans le canal e Nuck, ne communiquant plus avec la cavité du péritoine. Enfin, comme la petite fille ’avait jamais été affectée de hernie inguinale, j’ai exclu l’idée d’une hydrocèle d’un sac erniaire. Ayant ainsi déterminé la nature de cette tumeur inguinale, je me décidai à agir direc- unent par l’opération, comme on le fait pour les tumeurs enkystées en général. Dans la îatinée du 19 juillet 1852, après avoir fait coucher la petite fille horizontalement et de la îême manière que dans l’opération de la hernie, avec un bistouri convexe je fis sur la artie moyenne de la tumeur une incision aussi longue que la tumeur même. D’abord, intéressai seulement les téguments , et ensuite toutes les lames aponévrotiques qui cou¬ raient le kyste, que je coupai avec des ciseaux, les unes après les autres, en les soulevant l’aide de pinces. Je continuai ainsi sans être gêné par l’écoulement sanguin, et arrivai la face externe du sac, laquelle avait toute l’apparence de la face externe du péritoine. I lors je pris avec les .pinces une portion du sac vers l’extrémité inférieure qui se trouvait irdehors de l’ouverture inguinale externe; je la coupai et l’enlevai: il s’était écoulé trois quatre onces d’un liquide limpide, incolore. M’apercevant que le reste du sac pouvait isoler avec facilité des parties voisines, j’en enlevai une partie, en laissant seulement l portion qui était renfermée dans le canal inguinal et celle qui adhérait au ligament md. Je fis observer aux elèves la facilité que j’avais à introduire dans l’ouverture in- iiinale externe et dans le canal l’extrémité de mon doigt index, et je signalai deux vé- cules très-limpides, de la grosseur d’une noisette, que j’enlevai avec tes ciseaux. Après mr terminé ainsi cette simple et facile opération, j’introduisis de la charpie dans la laie, dans 1e but de faire changer la nature de la portion de kyste restée et de pré- mir une rechute; j’appliquai par-dessus des compresses qui furent tenues en place au loyen d’un spica. La petite fille n’a pas donné signe de beaucoup de douteur pendant opération, qui a été très-courte. Je lui prescrivis l’immobilité du.membre gauche, avec la