Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées : ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par le docteur J. Abeille.

  • Abeille, Jonas, 1809-
Date:
1863
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées : ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par le docteur J. Abeille. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by Royal College of Physicians, London. The original may be consulted at Royal College of Physicians, London.

    20/754 (page 6)
    aux sels neutres. Il n'admet parmi les diurétiques que ceux qui ne sont pas excitants, et proscrit le mercure. Il administre, suivant les cas, la scille associée à l'opium, à la jusquiame, au sulfate de quinine, et recourt enfin aux toniques dans la cachexie. Bright a décrit les nuances d'aspect que prend l'urine quand on la traite par la chaleur dans les divers cas, soit qu'il ne se forme qu'un nuage ou qu'il survienne des flocons blancs et gros. Il fait observer que, dans quelques cas particuliers, il y a passage de la matière colorante du sang, ce qui le conduit à distinguer Fana- * sarque aiguë de l'anasarque chronique avec cachexie, sujette à retour, et affectant les gens de vie irrégulière, adonnés aux li- queurs fortes. Il est constant que Bright a mieux étudié les lésions rénales des hydropisies albumineuses chroniques, mais il avait entrevu celles qui accompagnent la maladie aiguë; que, s'il a donné le nom à la maladie bien caractérisée par sa persistance, sa recrudescence et sa marche fatalement ascensionnelle, il n'a pas nié les autres formes, il les a même indiquées. Il a connu cette marche aiguë, rapide, et il a noté la congestion rénale comme constituant le premier degré. S'il a été réservé dans le passage suivant que nous citons, on ne peut nier qu'il n'ait fait preuve d'une rare sagacité dans l'appréciation des faits. Il dit, en effet : « La lésion de la structure du rein, qui a fait que mon attention s'est portée sur cet objet, doit-elle être consi- dérée comme primitive et comme cause de l'altération dans la sécrétion; ou bien la lésion organique n'est-elle que la consé- quence d'une action morbide longtemps continuée? C'est ce que je ne saurais dire; la solution la plus probable me paraît être que le trouble fonctionnel des reins est le résultat des causes morbides nombreuses qui l'influencent par l'intermédiaire de l'estomac et de la peau, soit en troublant l'équilibre de la circulation, soit en pro- duisant une véritable inflammation des reins eux-mêmes. Que si ces influences ou troubles persistent pendant longtemps, l'altéra- tion organique devient permanente, que l'action morbide persiste ou non. » C'était là indiquer sommairement toute la maladie à forme aiguë ou chronique, ainsi que l'a fait remarquer fit. Rayer, avec une si loyale sanction. En 1835 (Reports of médical cases, etc. London, 1835) Bright