Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées : ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par le docteur J. Abeille.

  • Abeille, Jonas, 1809-
Date:
1863
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Credit: Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées : ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par le docteur J. Abeille. Source: Wellcome Collection.

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    leuse des cellules sécrétantes d'un certain nombre de tubuli, à la destruction de ces cellules, à la transsudation du sérum du sang au travers des parois désorganisées des tubuli ; toutes ces alté- rations sont parfaitement susceptibles de guérison, mais elles peu- vent conduire aussi à des modifications plus graves du tissu rénal, modifications qui constituent alors le caractère anatomique de la maladie de Bright proprement dite (1). » Plus loin, ces auteurs taxent d'inexactes toutes les observations d'albuminurie dans lesquelles on n'a trouvé aucune lésion de structure dans le rein. Ils en font table rase. Mais l'année sui- vante, et sans se rappeler sans doute sa proposition, l'un d'eux, M. Becquerel, dans un mémoire inséré au Moniteur des Hôpitaux, cite, parmi ses quelques observations, deux cas d'albuminurie plus ou moins persistante où l'autopsie ne lui a révélé aucune lésion rénale. La première est insérée, page 875, tome V du Moniteur des Hôpitaux, 1857; la seconde est inscrite dans la page suivante du même numéro. C'est la négation du principe par le même auteur. Nous aurons à revenir là-dessus. Ces deux auteurs formu- lent une théorie de l'hydropisie consécutive au mal de Bright, qui a l'apparence de reposer sur des faits bien établis; mais qui, en réalité, n'est qu'une pure hypothèse. C'est la plus ou moins rapide désalbumination du sang par les pertes d'albumine dans la sécré- tion urinaire, qui donnerait naissance aux suffisions séreuses. Le reste du travail est consacré à la description des principales formes aiguës ou chroniques du mal de Bright, et à son traitement. L'étiologie y est effleurée et n'approche pas, à beaucoup près, de ce que les auteurs anglais et allemands ont établi à son sujet. La question de la coïncidence de l'albuminurie avec la diphthé- rite, ou, si l'on aime mieux, des rapports du mal de Bright avec cette maladie générale, est une question du jour. M. Lorrain, dans sa thèse dont nous aurons bientôt à nous oc- cuper, en veut faire honneur à M. Rayer. Le médecin de la Cha- rité, en parlant des rapports de la maladie de Bright avec les ma- ladies de la partie supérieure du tube digestif, cite, il est vrai, deux cas de croup avec urines albumineuses. Mais M. Rayer regardait, (1) De l'albuminurie et de la maladie de Bright. Becquerel et Vernois, Mo- niteur des hôpitaux^ 1856, t. IV, p. 618.