Jean-Jacques Rousseau. Line engraving by E. Ficquet after M. Q. de La Tour.

  • La Tour, Maurice Quentin de, 1704-1788.
Reference:
8252i
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About this work

Description

Allegorical borders by Choffard: left, roses and other flowers; right, oak leaves and acorns; top, a flaming caduceus attacked by winged insects; bottom, a winged sphere, a burning oil lamp, a draped book on the cover of which appears the motto and a human face, and a palm

Physical description

1 print : engraving, with etching

Lettering

Vitam impendere vero: Rousseau's motto (Jean Starobinski, 'The motto Vitam impendere vero and the question of lying', The Cambridge companion to Rousseau, Cambridge 2001, pp. 365-396)

Edition

[State without artists' names]

Creator/production credits

The allegorical borders are engraved by P.P. Choffard after his own designs (Inventaire du fonds français, loc. cit.)

References note

Edmond Pognon and Yves Bruand, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle, Bibliothèque nationale, Département des estampes, tome IX, Paris 1962, pp. 155-157, Ficquet no. 161 ('161. Jean-Jacques Rousseau. En buste, de tr. q. à dr., assis sur une chaise de bois à boules, la main dr. passée dans l'ouverture du gilet. Bordure ovale ornée d'une guirlande de chêne et d'une guirlande de fleurs, sur un fond rectangulaire comprenant au bas, à dr., un livre ouvert avec l'inscription: "Vitam impendere vero". Sous le tr. c.: "De la Tour pinx. Ficquet sculp." H. 0m120 x L. 0m074. Pl. non terminée, la partie supérieure de l'habit n'a pas encore de contretailles, la manche dr. n'est pas entièrement' ombrée, non plus que le dossier de la chaise; la main passée dans l'ouverture du gilet est blanche; avant toute lettre … Le dossier de la chaise est ombré, ainsi que la main; la partie supérieure de l'habit et de la manche dr. ont reçu des contretailles; avant toute lettre, Ibid. Le visage a été retouché, les contretailles sur la manche dr. de l'habit ont disparu; avant toute lettre … Les ombres du visage ont été atténuées; avant toute lettre … L'encadrement est terminé au burin; le livre porte l'inscription: "Vitam impendere vero" … Le visage est retouché, avant le nom des artistes … L'état décrit, avec le nom des artistes … Épr. d'un tirage postérieur … Faucheux, no. 132 (épr. d'essai, 1er, 2e, 3e états, état intermédiaire entre le 4e et le 5e états, 5e état, 8e et dernier état). Courboin, no. 5796. Ficquet avait pris pour modèle et gravé, sans l'inverser, le pastel exécuté par La Tour à la demande du Genevois Coindet, admirateur de Jean-Jacques Rousseau. C'était la seconde réplique de l'oeuvre exposée au Salon de 1753 ; elle appartient aujourd'hui au musée d'art et d'histoire de Genève. (Cf. Wildenstein, La Tour, no. 440, et fig. 83; Hippolyte Buffenoir, Les portraits de Jean-Jacques Rousseau, t. I, p. 67-73). Selon un passage de la correspondance de Grimm cité par Buffenoir (op. cit., p. 67), la gravure aurait été achevée dès le 15 juillet 1764. Pourtant, le 27 mars 1769, l'Avant-Coureur (p. 194) ne parle encore de ce portrait que comme d'un ouvrage en cours d'exécution. Le 17 juillet, le même périodique (p. 450) publiait une lettre d'un nommé Guichard "à l'Auteur de l'Avantcoureur", d'où il résulte que le "Rousseau de Genève" allait paraître "incessamment." Et c'est seulement en 1771, dans le no. du 21 octobre (p. 657), que paraît l'annonce de la mise en vente, au prix de 3 livres, "aux adresses ordinaires de gravures". Elle passe ensuite au Mercure de novembre 1771 (p. 162), et enfin au Journal des Beaux-Arts d'avril 1772 (II, p. 188), en même temps que celle du Crébillon fils; on y voit que les bordures de ces deux portraits, "composées d'éléments allégoriques", ont été "dessinés et gravés par M. Choffart". Buffenoir explique le retard mis à publier l'oeuvre par le méconten- tement de Rousseau, qui n'avait pas été consulté par Coindet et se serait opposé à la mise en vente. On lit dans Rousseau jugé par Jean-Jacques (2e dialogue, éd. 1819, p. 153) ce passage qui, eu égard au caractère de l'auteur, n'est pas absolument incompatible avec l'hypothèse de Buffenoir: "C'est alors que parut le portrait grimacier de Fiquet, qu'on avait longtemps tenu en réserve, jusqu'à ce que le moment de le publier fût venu, afin que la mine basse et risible de la figure répondît à l'idée que l'on voulait donner de l'original." Un peu plus haut (p. 148), il accusait Ficquet de lui avoir prêté la figure "d'un petit Crispin grimacier". Il faut avouer que, abstraction faite de sa perfection technique et de son velouté si goûté des amateurs, l'oeuvre de Ficquet trahit fâcheusement le pastel de La Tour et mérite, en somme, le jugement de Rousseau. D'autres différences de la gravure avec le pastel sont à noter: le buste y est plus largement montré, et laisse voir le bras droit replié horizontalement; surtout, le dossier de la chaise, au lieu d'être à peine indiqué et arrondi comme dans le pastel, montre nettement un montant de bois tourné terminé par une boule. A propos de ce détail, il faut citer le passage suivant de l'Éloge du Salon de 1753 par Fréron: "M. Jean-Jacques Rousseau se trouve aussi parmi les illustres dont les images décorent le Salon. Les traits, sans être vivants, font plaisir à la vue; tout ce que l'art imite parfaitement plaît aux yeux. Je ne sais si c'est une plaisanterie, mais on m'a assuré que l'austère Genevois avait fait une querelle à M. de La Tour de ce qu'il l'avait représenté assis sur une chaise mollement garnie de paille, et dont les bâtons avaient des pommes. Un banc, une pierre, ou même la terre, voilà le siège que notre philosophe demandait." (Fréron, Éloge du Salon). La gravure de Ficquet a dû copier la "pomme" d'un de ces "bâtons" dans un état antérieur du pastel exécuté pour Coindet, et qui aura été modifié à la suite de la "querelle" dont fait état Fréron. S'il en est ainsi, l'écho rapporté dans l'Éloge du Salon n'était pas, comme le hasarde l'auteur, une "plaisanterie".')
R. Burgess, Portraits of doctors & scientists in the Wellcome Institute, London 1973, no. 2547.1

Reference

Wellcome Collection 8252i

Reproduction note

The portrait is based on a rectangular head-and-shoulders portrait in pastel in the same direction by Maurice Quentin de La Tour, painted for the Genevan banker François Coindet (1756-1768) between 1759 and 1763, and bequeathed in 1876 by a descendant of Coindet to the Musée d'art et d'histoire, Geneva. Differences from the pastel include the ball-shaped finials of the chair, the inclusion of the right arm of Rousseau, and the more conspicuous dimple on the left of Rousseau's mouth, giving to the sitter a simpering appearance inconsistent with his censorious reputation, as noted by Buffenoir, Fréron, and possibly Rousseau himself (Inventaire du fonds français, loc. cit.)

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