Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs, produits par la contagion de la syphilis secondaire : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 30 août 1860 / par Alexandre Viennois.

  • Viennois, A. (Alexandre)
Date:
1860
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Credit: Recherches sur le chancre primitif et les accidents consécutifs, produits par la contagion de la syphilis secondaire : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 30 août 1860 / par Alexandre Viennois. Source: Wellcome Collection.

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    mars 1858), M. Fournier [Etude sur le chancre céphalique 1 858) (1 ) ont inoculé à la tête le chancre simple avec la plus grande facilité, je l’ai fait moi-même plusieurs fois à l’apophyse mastoïde et à la région temporale. Bien plus, comme le chancre infectant n’est pas inoculable au malade lui-même, il y a un moyen certain de savoir à quoi s’en tenir sur celte prétendue propriété inhérente qu’a la tête de transformer tout chancre simple céphalique obtenu par une première inoculation. Cette expérience peut être faite chaque fois avec le même succès. Ainsi donc, le chancre simple non-seule- ment s’implante à la tête de par l’expérimentation, mais encore il con- serve dans cette région, de même qu’ailleurs, sa propre individualité. On a dit que ces inoculations de chancre simple à la tête for- çaient la porte et ne pénétraient là que violemment, qu’il n’y avait pas d’analogie entre ces inoculations et celles qui se font naturelle- ment. En vain M. Bassereau a répondu par des observations, où 1 inoculation avait été faite artificiellement, il est vrai, mais dans des conditions si rapprochées de la contagion naturelle qu’elles mé- ritaient d’ébranler les incrédules. Cet auteur profita d excoriations produites sur les lèvres, pour y passer une barbe de plume impré- gnée de pus de chancre simple,et le chancre simple se reproduisit; mais si on se refusait encore à reconnaître l’existence clinique des chancres simples siégeant à la tête, pourquoi n’invoquerions-nous pas les faits cliniques, puisque la science en possède? En effet, j’ouvre un livre de M. Ricord, Paris 1838, in-8. Traité pratique des maladies vénériennes, ou recherches critiques et ex- perimentales sur l'inoculat/on appliquée à l'étude de ces maladies; et je trouve d’une part, à la page 525, dans un tableau intitulé : Tableau des inoculations pratiquées dans le service des hommes, de 1831 «183t'. —Syphilis primitive ; chancres à la période ulcéra- tive ou de progrès : trois chancres des lèvres et un de la gorge, en tout quatre chancres chez les hommes. Ces quatre chancres ont été 1. J allais oublier ici le savant et modeste M. Brassereau, qui depuis 1852 a lait taire à la science un pas de géant.