Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 juin 1838 / par A.-Alphonse Hennequin.

  • Hennequin, A. Alphonse.
Date:
1838
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 juin 1838 / par A.-Alphonse Hennequin. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    13/24 (page 13)
    ( >3 ) . sarcopte seul, pai' son introduction d’un corps dans un autre, ne donne pas la gale lorsque l’on a le soin de le dc'barrasscr de la matière viru- lente au milieu de laquelle il se trouve, en le faisant nager quelque temps dans de l’eau commune. Tous les praticiens ont parle des accidents produits par des gales rentrées. « Quoique , dans plusieurs cas, dit M. Richerand, ces accidents aient été supposés ou exagérés par le charlalanismc, ils n’en sont pas moins bien réels. J’ai fréquemment observé à l’hôpital Saint- Louis, comme suite de la rétrocession de la gale, des abcès froids qui se forment au voisinage des articulations. Une matière séreuse, mêlée à des grumeaux lymphatiques, sort à l’ouverture de l’espèce de kyste dont ces abcès sont formés ; ils sont presque toujours multiples ; j’en ai ouvert successivement treize sur le même individu. » A la suite des affaires de Lyon, en 1831, chargé du service de santé de l’artillerie et du génie , j’ai soigné à l’ambulance plusieurs malades affectés d’abcès froids énormes, survenus après la disparition momentanée d’une portion des boutons de gale. Des phlcgmasies aigues ou chroniques, l’épilepsie , la surdité , la cécité, des lésions organiques ont été signalées comme pouvant dépendre de la brusque suppression d’une gale ancienne. Nous avons observé la vérité de cette assertion relative- ment à quelques-unes de ces maladies, surtout relativement à des phlegmasies chroniques ; or, nous le demandons, peut-on croire que tout cela fût survenu si l’on n’avait détruit que des insectes, et si l’on n’avait fait disparaître qu’une maladie purement locale. 2® Si l’on invoque l’analogie, on sera de plus en plus amené à penser que les cirons sont des produits pathologiques et non les causes de la gale; «car, enfin, où se forment, comment se développent et se multiplient ces insectes dégoûtants qui pullulent sur la tête d’un mal- heureux, qui, dans les angoisses d’une fièvre maligne, vient d’échapper à la mort? Où étaient ces milliers de germes avant d’éclore? Par quelle puissance étonnante les voit-on dans un instant passer du néant à la vie et de la vie à la mort ? Où vont se cacher ces animaux, quand , dans certaines maladies, on les voit disparaître tout-à-coup pour se