Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 juin 1838 / par A.-Alphonse Hennequin.

  • Hennequin, A. Alphonse.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 29 juin 1838 / par A.-Alphonse Hennequin. Source: Wellcome Collection.

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    ( ) sont peu nombreux et Irès-îsoles , en sorte que la gale est tantôt con- fluente et tantôt discrète. Le principal symptôme dont ces pustules sont le siège, est la démangeaison qui augmente le soir par la chaleur et Tusagc des aliments âcres. Le prurit varie suivant le degré de sensi- bilité de la peau, la constitution saine ou malade du sujet, ainsi que selon la forme des pustules et l’étendue des ulcérations; il occasionne l’anxiété qui survient pendant la nuit, l’anorexie , la pâleur, l’amai- grissement, quelquefois même de légers mouvements fébriles. La dou- leur dont s’accompagne le prurit n’est pas la même dans toutes les variétés de la gale ; dans celles où les pustules sont petites et agglo- mérées, elle est plus vive, et plus intense. Il en est de même dans la gale récente. Les parties où cette affection se déclare particulièrement sont celles qui ont été en contact avec le virus psorique. Toute la surface de la peau , la figure exceptée, peut en être le siège; les mains , les intervalles des doigts, les poignets, la partie interne de l’avant-bras et du bras, le dos, la poitrine, l’abdomen , la région inguinale , les plis des jarrets et les environs des talons, sont les lieux où se manifestent surtout les boutons. L’éruption ayant commencé dans une partie reste quelquefois long-temps avant de se propager ailleurs. Dans quelques cas, cette éruption est bornée pendant plusieurs mois ; aussi plusieurs médecins attribuent-ils la propagation ou l’extension de la maladie à l’irritation produite par le gratter, parce qu’alors les doigts touchent ' successivement les parties affectées et celles qui ne le sont pas ; d’autres fois, au contraire, l’éruption s’étend d’une manière rapide. Cette maladie ne suit aucune période déterminée dans sa marche; quelquefois elle est stationnaire et se maintient a un degré modéré; d’autres fois, elle devient violente par la négligence condamnable de certains individus, qui jugent inutile de se soumettre à la gêne d’un traitement : alors la peau subit des altérations remarquables, elle s’endurcit, se couvre de gros boutons et de croûtes pustuleuses qui masquent des ulcérations, dont le pus quelquefois ichoreux peut donner lieu à un surcroît d’inflammation locale, et, par sa résorption, à des accidents généraux plus ou moins intenses.