Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 21 novembre 1838, / par François-Léopold Amiot, de Baume-les-Dames (Doubs). I. Traiter des symptômes de l'affection typhoïde à forme adynamique. ... [etc].

  • Amiot, François-Léopold.
Date:
1838
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 21 novembre 1838, / par François-Léopold Amiot, de Baume-les-Dames (Doubs). I. Traiter des symptômes de l'affection typhoïde à forme adynamique. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    trine pathologique parvint au plus haut degré d’obscurité et de contu- sion. Hâtons-nous de reproduire la plus récente et la plus célèbre, celle qui, pendant plusieurs années, a été généralement adoptée dans presque toute l’Europe, et qui a pour auteur un homme dont la méde- cine, la philosophie et l’humanité conserveront éternellement le glo- rieux souvenir. Déjà tout le monde a deviné que la classification dont nous venons de parler appartient à Pinel, au vénérable auteur de la Nosographie philosophique et du Traité, de l’aliénation mentale. Cet illustre nosographe reconnaît six ordres de fièvres essentielles : les fièvres angioténiques ou inflammatoires, les fièvres méningo-gas- triques ou bilieuses, les fièvres adéno-méningées ou muqueuses, les fièvres adynamiques ou putrides, les fièvres ataxiques ou malignes, les fièvres adéno-nerveuses ou pestilentielles. r Cette.classification régnait tranquillement dans les Ecoles, lorsque du sein du tumulte des camps sortit un homme dont la main, en- hardie par une longue expérience, par de profondes méditations et par d’innombrables autopsies, osa saper dans ses fondements cet édifice révéré. C’était à M. Broussais, c’était à ce profond observateur qu’é- tait réservée la gloire de changer sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, la face de la science. Cet illustre auteur s’est acquis une gloire éternelle, en ralliant aux lésions des organes les groupes de symptômes qui, jusqu’à lui, avaient été considérés comme indépen- dants de ces lésions, et décrits comme constituant des maladies es- sentielles. C’est ainsi qu’il posa en principe, que les fièvres essentielles des auteurs n’étaient réellement que des phlegmasies dont le siège n’avait pas encore été déterminé. Depuis la publication de XExamen des doctrines médicales, de nom- breux travaux, tout en appuyant la doctrine de la localisation des fièvres, et en démontrant le rôle important que jouent les inflamma- tions du tube digestif dans la production des fièvres dites essentielles, ont apporté quelques restrictions aux idées émises par M. Broussais sur le siège et sur la nature de ces fièvres. Ainsi M. Bretonneau a fait connaître, sous le nom de dothinentérite, une lésion particulière des