Clinique pour les maladies des yeux ses trois premières années d'existence : compte rendu suivi considérations sur l'operation de la cataracte et celle de la pupille artificielle / par Aug. Barde.

  • Barde, Auguste.
Date:
1873
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Credit: Clinique pour les maladies des yeux ses trois premières années d'existence : compte rendu suivi considérations sur l'operation de la cataracte et celle de la pupille artificielle / par Aug. Barde. Source: Wellcome Collection.

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    qui, si légitime qu'elle puisse paraître, n'eu est pas moins dan- gereuse au plus haut degré. Pour que je me décide à regarder un œil opéré il me faut des raisons majeures ; si tout va bien., à quoi cela sert-il, sinon à diminuer les chances de guérison, tandis que s'il survient quelque complication l'on en est tou- jours averti soit par l'état des paupières, soit par les plaintes du malade. Si donc tout est dans l'ordre, je n'ai pas l'idée de regarder l'œil avant le cinquième jour ; quand bien même l'on découvrirait avant ce temps quelque chose d'anormal, un pro- lapsus de l'iris dans l'un des coins de la plaie, un petit flocon de masse corticale dans la chambre antérieure, que peut-on y faire pour 1b moment ? J'ai donc pour principe arrêté de lais- ser les yeux opérés dans le repos le plus complet et par consé- quent de renouveler le pansement fort rarement. L'on com- prendra que dans ces conditions je me suis trouvé amené à abandonner sinon définitivement, tant s'en faut, du moins au- tant que possible, le bandeau compressif tel que M. de Grsefel'a introduit dans la pratique. Je dois avouer que c'est à mon corps défendant que j'ai pris cette décision, tant la parole du maître était encore vibrante à mes oreilles, tant il m'en a coûté de re- noncer à ce mode de pansement si en faveur à la clinique de la Carlstrasse: peut-être n'ai-je pas su acquérir toute l'habileté désirable pour appliquer ce bandage à la construction (que l'on me permette ce mot) duquel notre maître regretté ne ména- geait ni son temps, ni sa peine, je suis prêt à le reconnaître. Quoi qu'il en soit, après avoir eu à plusieurs reprises dans son emploi quelques désagréments, je commençai a l'abandonner dans un cas où le globe oculaire faisait fortement saillie en dehors de la cavité orbitaire (n° 26) ; je me trouvai si bien du pansement que j'y substituai, que je considérai comme un de- voir de l'appliquer dans d'autres circonstances, et loin de re- gretter ma décision, je m'en applaudis toujours davantage. Ce