De l'emploi du feu dans le traitement des maladies : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 14 avril 1841 / par Jean-François Rabatel.

Rabatel, Jean-François.

Date:: 1841

Credit: De l'emploi du feu dans le traitement des maladies : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 14 avril 1841 / par Jean-François Rabatel. Source: Wellcome Collection.

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$préjugés. » Des paroles aussi tranchantes sont évidemment elles-mêmes dictées par des préjugés. Quoiqu’il en soit . la cautérisation fut plongée dans l’abandon le plus complet. Le vœu de Dionis et de Sharp était ac- compli , et on ne parlait plus de l’aduslion , lorsque Fouteau entreprit d’in- troduire de nouveau chez nous la méthode égyptienne. 11 fit ses premières expériences avec le moxa. Ses succès dépassèrent ses espérances ; il ne né- gligea rien pour réhabiliter l’art du cautérisme. Plus heureux que quel- ques-uns doses prédécesseurs, tels que Prosper Alpin, Cleyer, Purmann, Valentin, etc., il rendit à Part ce moyen puissant et si injustement oublié. Il présenta le feu sous un aspect séduisant, pour ne pas effrayer, dissimula de beaucoup les souffrances qu’il occasionne, et exagéra même, jusqu’au point de dire que la douleur de la brûlure était plus vive dans l’opinion que dans la réalité: il donna de l’extension à ce moyen. Placé à la tète d’un hôpital aussi important que celui de Lyon , il trouva des occa- sions nombreuses d’appliquer le feu. C’est surtout contre les affections rhumatismales, devenues chroniques, qu’il dirigea ce traitement. Atteint lui-même d’une douleur à la poitrine, douleur qu’il regarde comme de nature rhumatismale, il emploie le feu et le mal disparaît pour toujours. Il cite en outre plusieurs observations, où le succès a été aussi complet. \ peu près à l’époque où Pouleau préconisait la cautérisation , l’Acadé- mie de chirurgie mit les questions suivantes au concours : « Le feu n’a-t-il pas été trop employé par les anciens et trop négligé par les modernes?En quel cas ce moyen doit-il être préféré aux autres pour la cure des maladies chirurgicales? Quelles sont les raisons de cette préférence? » Trois Mémoires furent insérés dans la collection des prix. Celui qui fut couronné est de Delahissière. L’auteur examine les propriétés du feu comme topique, ses effets tant primitifs que secondaires; il distingue sagement les cas où la cautérisation peut convenir d’avec ceux où elle peut être contraire ; il rapporte deux observations de douleurs invétérées guéries par le feu ; mais il ne met pas l’effet de ce moyen de guérir au-dessus de celui qu’on obtiendrait des vésicatoires ou des caustiques. D’ailleurs, ce travail est assez limité et se borne à l'usage du feu dans le traitement des maladies chirurgicales, pour se conformer à la question proposée par l’Académie. L’auteur reconnaît la nécessité du cautère actuel dans tous les cas$