Contribution à l'étude des psychoses consécutives à la grippe : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 20 novembre 1907 / par Victor Fouque.

  • Fouque, Victor, 1880-
Date:
1907
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Credit: Contribution à l'étude des psychoses consécutives à la grippe : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 20 novembre 1907 / par Victor Fouque. Source: Wellcome Collection.

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    remarqué que ces épidémies s’accompagnaient de troubles nerveux et cérébraux, mais ils ne les oui pas décrits. Ainsi, on peut lire, dans le compendium de médecine de Monneret et Fleury, sous la dénomination de « grippe encéphalique nerveuse » : « Ici les symptômes thoraciques et abdominaux sont légers et les symptômes encéphaliques se présentent, au contraire, avec une grande intensité, (est dans celle forme qu’on observe des crampes, des mouvements convulsifs, de l’agitation, de l'insomnie, quelquefois il survient du délire. » Mais quel était ce délire ? était-il passager ou durable ? Dans l'épidémie de 1385-87, les commentateurs signalent de la toux et des symptômes cérébraux. En 1520, éclata une épidémie qui s’étendit à peu près à toute l’Europe, les troubles intellectuels sont signalés, mais toujours non décrits. Alezeray avance que cette affection « était accompagnée de fièvre .chaude et de fâcheux délire ». En 1580, nouvelle inva- sion qui s’étend, non seulement à toute l’Europe, mais encore en Asie et en Afrique. « Beaucoup de malades moururent frénétiques », disent les auteurs de l’époque. Durant le XVIIe et le XVIIIe siècles, la maladie fit de nombreuses apparitions ; on peut en retrouver la liste dans les ouvrages de Gluge, Ozanam, Hirsch, Thompson. Les symptômes ner- veux et cérébraux, toujours constatés, ne sont pas mieux dé- crits. Ce n’est qu’à la fin du siècle dernier qu’on trouve des docu- ments certains. Rush, médecin de Philadelphie, indique ex- pressément, en 1730, la perte de raison comme complication possible ; il cite des cas qu’il a observés chez plusieurs de ses malades, dont l'un, dans un accès, se précipite par la fe- nêtre. Bonnet, de Bordeaux, écrit à propos de l’épidémie de 1837 : « Un autre cas assez digne de remarque est celui d’un individu chez lequel la grippe provoqua une manie furieuse, qui n’est pas encore guérie ». Pétrequin, dans un mémoire où