Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées, ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par J. Abeille.

Date:
1863
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Credit: Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées, ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par J. Abeille. Source: Wellcome Collection.

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    systématiquement opposés aux premiers, ont soutenu la doctrine contraire, et ont eu la prétention de subordonner toujours les lé- sions anatomiques au trouble fonctionnel préexistant. Ainsi, ce que Bright avait parfaitement apprécié; les notions si vraies et si conformes à la saine observation qu'il avait implantées dans la science, sont devenues la source de doctrines exagérées, partant fausses à bien des titres, et ne pouvant qu'égarer les praticiens. De là ces continuelles controverses résultant de tra- vaux produits sous telle ou telle impulsion doctrinale. Les études microscopiques devaient jeter un nouveau jour sur cet important sujet de pathogénie. Quels que soient les reproches qu'on leur ait adressés, reproches qui diffèrent suivant qu'ils éma- nent de telle ou telle école, nous devons leur rendre hautement cette justice qu'elles ont puissamment aidé à déchirer le voile qui obscurcissait encore de noujbreux points de la question, qu'elles ont contribué à sa solution définitive. En effet, elles ont prouvé qu'il existe des lésions rénales qui suscitent spontanément l'albuminurie et donnent lieu à tous les phénomènes morbides dont l'ensemble constitue la maladie de Bright 5 elles ont révélé des lésions de natures diverses qui abou- tissent aux mêmes résultats, tandis qu'on n'admettait qu'un seul genre de lésion à différents degrés. Elles ont démontré enfin et sans réplique que l'albuminurie peut exister et même persister sans être accompagnée de la plus légère altération de structure des reins. Aussi, loin d'accuser les études microscopiques d'insuffisance et de défaut de concordance, les esprits sérieux ne doivent voir dans leurs expressions que la confirmation de ce que l'observation cli- nique avait déjà démontré, mais dont chaque école avait faussé la signification en en exagérant la portée. Après plus de dix années de patiente et rigoureuse observation, nous avons résolu, à notre tour, de traiter à fond celte branche de