Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées, ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par J. Abeille.

Date:
1863
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Credit: Traité des maladies à urines albumineuses et sucrées, ou, De l'albuminurie et du diabète sucré dans leurs rapports avec les maladies / par J. Abeille. Source: Wellcome Collection.

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    dans le cours de la maladie, il les range même parmi les phéno- mènes qui se lient étroitement avec elle. Pour les lésions rénales, il admet trois périodes : \° l'une, de début, où il y a congestion rénale ; il pense que là peut être le commencement de la dégé- nérescence granuleuse, mais il n'apporte aucune preuve à l'appui; 2° l'autre, période moyenne, où la substance corticale est presque entièrement détruite par le dépôt de granulations; 3° la période finale où la substance tubuleuse est également altérée et les tubuli plus ou moins oblitérés. Quand il décrit les variétés de ces trois périodes, il adopte les six variétés admises par M. Rayer, avec cette différence, que ces six états divers ne lui paraissent pas être nécessaires dans les phases de la succession de la maladie. Il dit affirmativement que la maladie peut être mortelle sans hydro- pisie, fait que nous avons pu vérifier dans un cas remarquable. C'est, en Angleterre, l'auteur qui s'est livré avec le plus de soin à l'étude des urines dans la maladie de Bright. Il donne les caractères suivants dans les diverses périodes de la maladie : 1 période, abaissement modéré de la densité de l'urine, abon- dante sécrétion d'albumine, diminution matérielle dans l'émission des ingrédients solides; 2^ période, abaissement notable de la densité de l'urine, égale diminution de l'émission quotidienne des ingrédients solides. Les proportions de l'albumine sont variables d'un bout à l'autre de la maladie. Ghristison admet, comme loi générale, la diminution de l'albuminurie à la fin. Nous avons réel- lement noté cette circonstance, mais nous n'admettons pas que ce soit là une loi générale. Dans les analyses du sang, il trouva constamment la pesanteur spécifique du sérum d'autant plus grande que l'urine était plus albumineuse, et constata la présence de l'urée dans le liquide sanguin. Ghristison ne regarde l'hydropisie que comme un accident semblable à la diarrhée, au vomissement, etc., qui apparaissent dans le cours de l'aff'ection. Parmi ces accidents ou symptômes, il classe le coma, la stupeur. Ghristison signale la plus grande fré- quence de la maladie de Bright en Angleterre; il dit que les trois quarts des hydropiques reçus dans les hôpitaux d'Édimbourg sont atteints de lésions granuleuses des reins. Il doit y avoir du vrai dans ce dire.