Volume 2

Scientific papers of the second International Congress of Eugenics held at American Museum of Natural History, New York, September 22-28, 1921.

  • International Congress of Eugenics 1921 : American Museum of Natural History)
Date:
1923
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Credit: Scientific papers of the second International Congress of Eugenics held at American Museum of Natural History, New York, September 22-28, 1921. Source: Wellcome Collection.

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    les unes probablement liées au mécanisme de la caryokinése, les autres à l’action du milien, certaines hérédités sont très promptement éteintes. Ainsi dans la région que j’habite et que j’ai très étudiée, Poitou, Aunis, Bretagne, pays à grandes relations avec les Antilles et la Réunion, beaucoup de familles dont une partie était aux Iles ont introduit des nègres et des mulâtresses, plusieurs dixaines de mille, et cependant on ne trouve, à part quelques chevelures crépues d’origine douteuse, aucune trace de ces esclaves ou enfants d’esclaves. La proportion des races dans une population varie sans cesse. J’ai montré il y a plus de trente ans que cette variation était due au jeu des sélections sociales et non aux conquêtes et aux immigrations comme on le pensait autrefois. C’est ainsi qu’en Grèce il ne reste plus guère de de- cendants des anciens Hellènes, dont le type était à peu près identique à celui des grands dolichocéphales blonds de Suède et d’Ecosse. De même en France la population actuelle, où domine VH. alpinus, n’a aucunement la composition de celle de l’époque du cuivre, où dominait VH. contractas, encore abondant cependant dans l’ouest, ni du haut Moyen Age, où domi nait VH. Europeus, dont la descendance achève de s’éteindre. D’une manière uniforme, les sélections sociales tendent à substituer aux races supérieures, riches en eugéniques, les races inférieures. Les premiers, dont les bésoins économiques sont plus grands, ne peuvent pas élever de nombreux enfants, parce qu’ils coûtent trop cher à instruire et à établir; les races inférieures dont la postérité ne demande que quelques années de nourriture et de vêtement, et qui bénéficient en outre de l’assistance des autres, peuvent se permettre une descendance nombreuse. En France, la guerre a porté aux éléments supérieurs un coup qui peut être mortel. Les meilleurs de nos jeunes gens ont péri ou sont revenus invalides, dans la proportion d’au moins 2 sur 3, si j’en juge par nos étudiants et par les familles aristocratiques de mon entourage. Beaucoup de celles- ci vont s’éteindre, le dernier mâle ayant été tué. Dans les mêmes milieux les filles ne trouvent pas à se marier, parce que les garçons ont disparu en partie et parce que la cherté de la vie fait que leurs dots sont trop petites pour pouvoir, jointes aux gains d’un mari, fournir les ressources suffisantes pour fonder une famille. Il faut savoir que chez nous les salaires réels des intellectuels sont inférieurs à ceux des ouvriers. Si l’on fait la somme des salaires de l’existence entière en déduisant les frais d’études et d’entretien jusqu’au premier salaire, cette infériorité se voit avec évidence. J’ai lieu de croire que ces résultats désastreux, de la sélection exercée par la dernière guerre sont les mêmes chez tous les autres peuples de l’Europe. Pour la Russie, le patrimoine eugénique peut être considéré comme détruit.