Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 6 décembre 1841 / par P. Foriat.

  • Foriat, P.
Date:
1841
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 6 décembre 1841 / par P. Foriat. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    29/32 (page 29)
    les bandes ligamenteuses qui les mettent en rapport. Car, sans cette condi- tion, la coaptation ne pourra pas avoir lieu et la luxation tendra sans cesse à se reproduire. Dupuytren pensait même que le rétrécissement de la cavité articulaire était une conlr’indication à la réduction; il nous semble cependant qu’il serait encore permis de tenter la réduction si les autres conditions existaient. Si, en effet, la tête de l’os se creuse une nouvelle cavité dans le lieu où elle vient de se fixer, elle devra bien plus facilement tendre à aggrandir par l’effet de la pression sa première cavité, qui n’est que rétrécie. Le bourrelet osseux nous semble devoir ne pas opposer plus de résistance à l’action mécanique qu’une autre surface ou aucun travail inflammatoire n’est préalablement établi. Il ne s’agira donc que de trouver un moyen qui puisse maintenir les surfaces en rapport. 2° La réduction est de beaucoup plus probable chez les individus faibles, d’un tempéra- ment lymphatique ou déjà avancés en âge , etc., que chez les autres. 3° Il ne doit point exister d’adhérences assez fortes ou de contractions musculaires assez constantes et assez énergiques qui puissent empêcher la tète de l’os d’être ramenée dans sa cavité naturelle, ou en d’autres termes il faut qu’il existe une certaine mobilité dans l’articulation et une certaine laxité dans les ligaments; ce qui se reconnaîtra, quand on pourra faire exécuter au membre des mouvements de quelque étendue, surtout quand le membre offrira des alternatives d’allongement et de raccourcissement. Ainsi quand par l’emploi des bains, des douches, des topiques émollients, de l’exercice avec des béquilles, etc., etc., on obtient de l’allongement, on peut bien augurer pour la réduction. Cet allongement disparaît à la vérité pendant la nuit, mais cette disparition doit être attribuée à la position horizontale que prend alors le malade et qui permet davantage aux muscles d’agir sur l’os déplacé. Dans tous les cas faut-il toujours avoir de la prudence et ne pas négliger lesconseilsqu’adonnéM. Sédillot. Ainsi onexercerade temps en temps queb ques tractions sur le membre, afin d’allonger peu à peu les muscles et les brides celluleuses, pour diminuer leur résistance et les faire céder plus facilement à l’extension mécanique. Il faut aussi par des mouvements en divers sens tâcher de détruire les adhérences déjà formées ou tout au moins le^ rendre plus lâches. On peut encore, dans le même but, employer l’ex-