Le signe du lacet dans les maladies à manifestations hémorrhagiques / par C. Frugoni et F. Giugni.

  • Frugoni, Cesare, 1881-1978.
Date:
1911
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Credit: Le signe du lacet dans les maladies à manifestations hémorrhagiques / par C. Frugoni et F. Giugni. Source: Wellcome Collection.

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    V La technique adoptée fut la suivante : après avoir recueilli du sang au niveau du pli du coude, on en étudiait la rapidité de coagulation, la rétraction plus ou moins marquée du coa- gulum, la couleur du sérum, l’isotonie, le pouvoir iso ou hétéro-hémolytique, la présence ou l’absence éventuelles de substances à action antihémolytique dans le sérum. Aussitôt après la première extraction de sang, on appliquait sur le môme bras ou, de préférence, sur l’autre, une ligature immé- diatement au-dessous du ventre du biceps et on la laissait en place jusqu’à ce que l’éruption hémorrhagique fût apparue et bien manifeste; on procédait alors, tout en conservant la ligature, à une nouvelle extraction de sang au niveau du pli du coude, et, comme il s’agissait là d’un vaisseau superficiel et situé près du lien, nous pouvions être assurés que la stase s’y était maintenue pendant toute la durée de l’expérience; sur le sang ainsi recueilli, nous renouvelions toutes les déter- minations susmentionnées. Dans un grand nombre de cas avec manifestations hémor- rhagiques actives, nous avons noté l’absence de rétraction du coagulum, ce qui concorde avec les constatations de l’Ecole française; ce défaut de rétraction ne fut, toutefois, pas cons- tant, et cela parfois chez un seul et même malade; en tout cas, on ne remarquait pas, à cet égard, de différence entre le sang recueilli avant et après la ligature. Quant à la coagulabilité, nous ne l’avons pas étudiée par des procédés spéciaux, étant donné qu’aucun d’entre eux ne saurait être considéré comme scientifiquement exact : nous nous sommes, partant, borné à la simple et grossière observa- tion du sang dans la seringue de Tursini, en appréciant le moment où il était possible de renverser le tube. Nous avons trouvé des retards considérables (allant, parfois, jusqu’à dix- huit, vingt, vingt-deux minutes et au delà) pour le sang de la malade atteinte de dysémie à type hémophilique, dont nous avons parlé plus haut, et, dans les autres cas, des chiffres presque normaux et non discordants entre la première et la seconde recherche.