Le signe du lacet dans les maladies à manifestations hémorrhagiques / par C. Frugoni et F. Giugni.

  • Frugoni, Cesare, 1881-1978.
Date:
1911
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Credit: Le signe du lacet dans les maladies à manifestations hémorrhagiques / par C. Frugoni et F. Giugni. Source: Wellcome Collection.

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    obtenues de la sorte artificiellement et qui se différencient nettement, par leur coloration plus vive, d’autres manifesta- tions hémorrhagiques ayant pu préexister. La régression de ces pétéchies paraît se faire plus rapidement que celle des pétéchies spontanées, encore que, en raison de leur peu d’étendue, il soit difficile de suivre, à leur niveau, les modifi- cations chromatiques propres à l’hémoglobine réduite, et c’est tout au plus si la peau, dans son ensemble, présente une teinte légèrement verdâtre ou jaunâtre. Si les choses se présentent avec cette netteté en pleine acmé de la maladie, elles se modifient, au contraire, avec l’évo- lution de celle-ci, et, en procédant à des essais systématiques, nous avons vu parfois le phénomène disparaître rapidement : il s’agissait alors de formes morbides à courte durée, et, en autorisant les malades à quitter le lit, nous n’avons jamais observé de réapparition de pétéchies aux membres inférieurs — comme cela a assez souvent lieu, chez ces patients, sous l’influence de la station debout (purpura orthostatique) —là où le signe en question était négatif, tandis que nous avons cons- taté sa réapparition à chaque reprise du mal, ce signe consti- tuant quelquefois comme une sentinelle avancée avisant de la rechute active (hémorrhagies provoquées) ou imminente (hémorrhagies spontanées). Comme, du reste, nous avons vu, parfois, le signe persister longtemps aussi quand le patient présentait l’apparence d’une pleine convalescence, et cela précisément dans les cas où un refroidissement, la station debout ou une autre cause déterminait habituellement la réap- parition des hémorrhagies (diathèse hémorrhagique persis- tante), nous avons pu ainsi nous convaincre de l’utilité qu’il y a de procéder, dans chacun de ces cas, à l’épreuve que nous préconisons, afin de dépister l’état latent de la diathèse hémor- rhagique ou tout au moins la tendance vers cette diathèse et de trouver un critérium pratique permettant — lorsque la maladie paraît éteinte — de graduer les concessions à faire au patient. Si, dans la plupart des cas, les choses évoluent comme nous venons de le dire, il ne faut pas, cependant, s’attendre à un parallélisme rigoureusement mathématique; d’autre part, pour porter un jugement exact, une certaine pratique est nécessaire, permettant d’exercer avec le lacet une pression