Manuel de médecine opératoire, fondée sur l'anatomie normale et l'anatomie pathologique / Par J.F. Malagaigne.

  • Malgaigne, J.-F. (Joseph-François), 1806-1865.
Date:
1834
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Credit: Manuel de médecine opératoire, fondée sur l'anatomie normale et l'anatomie pathologique / Par J.F. Malagaigne. Source: Wellcome Collection.

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    CA U TÉRISATIO \ .S. '9 M. May or use tout simplement de potasse coulée en cylindre ; en se fondant dans les tissas , elle acquiert d’elle-même la forme conique , très favorable pour l’en- foncer profondément. La potasse, appliquera des tumeurs volumineuses, a l’avantage de re'duire les tissus qu’elle touche en une espèce de putrilage , assez semblable à la pourriture d’hôpital, et cette croûte noire, molle, humide, qui n’est autre qu’un véritable savon animal, s’enlève très facile- ment en l’essuyant avec une éponge , de la charpie ou un linge. On peut donc répéter son application tous les jours , d’autant plus que ce caustique n’exaspère pas l’ir- ritation et ne provoque pas la dégénérescence (Mayorj. L’escarre des téguments est un peu moins molle ; elle se détache en lambeaux à chaque pansement, du sixième au dixième jour. 2° Application du. nitrate d’argenl. Le nitrate d’argent, fondu eu petits cylindres fixés sur un porte-crayon d’argent appelé porte-pierre, s’applique par la hase du cylindre ou même par les côtés; d’autres fois, on le taille en cône plus ou moins alongé. Si l’on agit sur une surface vive , il faut la déterger d’abord ; si la sur- face est recouverte d’épiderme, il faut humecter le caus- tique avec un peu d’eau ou de salive. L’escarre est sèche , peu profonde , blanche et argentée d’abord , bientôt noire, et tombe au bout de quelques jours. Il faut es- suyer le caustique avant de le renfermer dans son étui. On porte aussi le nitrate d’argent à de grandes pro- fondeurs ; mais c’est le plus souvent à l’aide de porte- caustiques spéciaux qui seront décrits plus lard. j° Des Irochisques. On appelle ainsi des pâtes compo- sées, en général, avec les oxjdcs de plomb, de mercure , d arsenic, etc., dont on formait des cônes et des cylin- dres, ctqu on faisait ainsi sécher. On enfonçait ces cônes ou cc3 cylindres dans divers points d’une tumeur, qu’on