Mémoire sur les inconvéniens de l'amputation de la jambe, pratiquée quatre doigts au-dessous du genou, comparés à ceux de la même amputation pratiquée au-dessus des malléoles : suivi du procédé opératoire qu'il faut préférer, et de la description d'une jambe artificielle adaptée à ce procédé / par Jean Salemi.

  • Salemi, Jean.
Date:
1829
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Credit: Mémoire sur les inconvéniens de l'amputation de la jambe, pratiquée quatre doigts au-dessous du genou, comparés à ceux de la même amputation pratiquée au-dessus des malléoles : suivi du procédé opératoire qu'il faut préférer, et de la description d'une jambe artificielle adaptée à ce procédé / par Jean Salemi. Source: Wellcome Collection.

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    ( ^9 ) auparavant, relire le couteau, et achève de mettre à nü la partie postérieure du tibia. Cela fait, ou passe entre les deux os le chef moyen d’une compresse taillée à trois chefs, pour garantir les parties molles supérieures de raclion de la scie ; celle compresse doit être préférée aux plaques de cuir ou de métal imaginées par Bell et autres chirurgiens. L’opérateur prend la scie de la main droite, l’applique sur le péroné (‘l le tibia du côté ex- terne , où doit être placé le pouce de sa gauche pour en régler les mouvemens et empêcher sa déviation*, et, dans cette position , il scie de manière à terminer la section du pé- roné avant celle du tibia 5 la plaie sera ensuite nettoyée avec une éponge imbibée d’eau tiède, et la ligature des artères se fera, eu commençant par la plus grosse, et continuant par les branches secondaires et les plus petits rameaux : il arrive pourtant quelquefois que le sang s’épanche , et qu’on ne peut apercevoir l’orifice des artères à cause de leur rétraction; cet accident est plus fréquemment observé dans l’amputation qui nous occupe, que dans celle de la cuisse ou du bras. M. Ribes veut l’attribuer à ce que l’artère tibiale antérieure, en passant au-dessus du ligament inter-osseux , retient en haut les vaisseaux, et leur donne presqu’un point fixe vers lequel ils se retirent. De plus, il n’est pas rare qu’ayant coupé l’artère nourricière principale d’un os , on voie sortir un jet de sang des parois du canal osseux qui la renferme. On re- médie au premier cas en faisant pénétrer dans les chairs, vers le point d’où le sang découle, une aiguille courbe , dont le fil embrasse et serre les parties molles et l’artère comprise, et la lie ainsi médialeraeut; ou bien, ou incise une portion des parties molles dans le trajet de l’artère, et l’on va cher- cher son extrémité pour la lier. On remédie au second cas en enfonçant dans le conduit osseux un morceau de cire amol- lie ou du diachylon gommé, comme l’a pratiqué le profes- seur Jules Cloquet. Lorsque toutes les ligatures sont laites , on peut couper un des chefs de chacune pour diminuer le vo- lume de ces corps étrangers. On réunit les autres chefs en un