Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt.

  • Cadet de Gassicourt, Charles Jules Ernest.
Date:
1887
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Traite clinique des maladies de l'enfance : lecons professees a l'Hopital Sainte-Eugenie / par le Dr Cadet de Gassicourt. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by UCL Library Services. The original may be consulted at UCL (University College London)

    11/646 (page 3)
    qu'en suivant ses traces, et il possède les conquêtes même qu'il n'a pas faites. Il ne faudrait pas cependant aller plus loin que ma pensée. Si l'auscultation seule permet de pénétrer dans l'intime connaissance des maladies du cœur, ce n'est pas à dire qu'elles ne se révèlent jamais que par des symptômes locaux ; parfois elles s'accompagnent des symptômes généraux les plus graves, parfois aussi elles pré- sentent une physionomie si particulière que, de tout temps, elles ont frappé les yeux des observateurs. C'est à démêler ces aspects complexes, c'est à expliquer ces différences dans la marche et dans les symptômes, que je voudrais m'appliquer ici. Une pareille étude patiemment poursuivie vous fournira, j'en ai l'assurance, des lumières inattendues. Les maladies du cœur chez l'enfant se divisent en deux groupes naturels : celles qui commencent avant la naissance, celles qui apparaissent après elle : les maladies congénitales, les maladies acquises. Ces deux groupes ont des traits tantôt analogues, tantôt profondément distincts, presque jamais identiques. La différence primordiale qui sépare les maladies congénitales des maladies acquises est le degré d'ancienneté ; si bien que les lésions sont déjà profondes dans les premières, au moment où elles deviennent accessibles à l'observateur, tandis que, le plus souvent, on voit naître et se développer les secondes. Celles-là ont donc un caractère de fixité qui manque à celles-ci. De cette différence primordiale découle une conséquence forcée : les maladies congénitales donnent tous leurs effets ou presque tous leurs effets dès les premières années de la vie ; les maladies acquises restent souvent locaUsées pendant plusieurs années et ne produi- sent parfois de symptômes généraux que dans l'âge adulte. Enfin, les maladies congénitales sont, pour la plupart, incurables. Cette incurabililé presque absolue reconnaît d'ailleurs une autre cause : c'est la seconde et la plus importante des différences qui séparent les maladies congénitales des maladies acquises. Les lésions cardiaques qui se développent avant et après la nais- sance ont rarement le môme siège et ne reconnaissent pas toujours la même origine. - Pour le siège, les lésions congénitales occupent