La prétendue orchi-épididymite par effort devant la loi sur les accidents du travail : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 8 juillet 1904 / par H. Crès.

  • Crès, H., 1879-
Date:
1904
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Credit: La prétendue orchi-épididymite par effort devant la loi sur les accidents du travail : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 8 juillet 1904 / par H. Crès. Source: Wellcome Collection.

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    les rétlexions qui l'ont suite à l’observation, M. Pellier avoue qu’il a négligé d’explorer l’iirèthre. Cependant les douleurs éprouvées par le malade durant la miction au- raient dû amener le médecin à en rechercher la cause. La pathogénie de Velpeau, c’est-à-dire le pincement du cordon par les libres du grand droit admise par M. Pel- lier ne pouvait guère, dans le cas d’orchite par effort, expliquer les douleurs de la miction, puisque l’urèthre et la vessie n’élaient pas atteints par la contusion. D’autre part, un auto-traumatisme du testicule par contraction brusque du crémaster, sans infection concomitante, ne pouvait pas produire des douleurs à distance et surtout des douleurs tardives. Ainsi en tenant compte de ces douleurs urinaires et tardives on devait être amené à soupçonner l’existence d’une inflammation d’origine uréthrale et par suite à déterminer sa cause par l’explo- ration du canal. Il paraît vraisemblable que M. Pellier s’est trouvé en présence d’un malade qui a eu la blennor-' rhagie peut-être même sans s’en douter, car en dehors des hommes qui appellent « petit échaiiffement » une blennorrhagie de. courte durée, il existe des cas de sujets se surveillant très peu (pii laissent passer inaperçu un écoulement uréthral plus ou moins indolore. Nous irons même plus loin dans notre hypothèse. 11 n’est pas même nécessaire qu’il y ail eu blennorrhagie ; on sait, en effet, que le gonocoque, comme d’autres microbes, peut exister dans l’urèthre à l’état de saprophyte. 11 est donc permis de supposer que le malade de M. Pellier était peut-être porteur de gonocoques saprophytes dont la virulence ressuscitée, pour ainsi dire, par un excès de fatigues, de boissons, en un mot par une excitation anor- male de l’urèthre et des organes génitaux, a déterminé 3