Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 février 1842 / par Bruneau (Adolphe-Marie-Amand-Pierre).

  • Bruneau, Adolphe Marie Amand Pierre.
Date:
1842
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 février 1842 / par Bruneau (Adolphe-Marie-Amand-Pierre). Source: Wellcome Collection.

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    Elles sont remarquables par leurs feuilles radicales épaisses, charnues, à bords dentelés et piquants. Elles sont terminées supérieurement par une épine beaucoup plus forte que celle des bords, et d’une solidité et d’une longueur telles, qu’elle pourrait faire des blessures assez dangereuses. Les aloès ne fleurissent pas tous les ans ; on prétend même que ce n’est que tous les cinq ans. Leurs fleurs sont disposées en épi sur une hampe très-longue et très-forte qui sort du centre des feuilles, et qui croît, à l’époque de la floraison, avec une extrême rapidité. Les fleurs sont mo- nopétales, tubulées, souvent bilobées, presque cylindriques, à six éta- mines rarement plus longues que la corolle. Le fruit est une capsule ob- longue, à trois loges. Le suc amer qui, desséché , constitue l’aloès em- ployé en pharmacie, est contenu dans des vaisseaux propres qui se trouvent à l’extérieur des feuilles. Le mode d’extraction et de préparation de l’aloès varie suivant les pays. D’après les uns, les feuilles, coupées par la base , sont placées debout dans des tonneaux au fond desquels se rassemble le suc. Suivant d’autres auteurs , on hache les feuilles, et on en extrait par expression le suc qu’on fait ensuite évaporer au soleil ou sur un feu très-doux. En6n , dans quelques localités, on soumet directement les feuilles hachées à la décoction dans l’eau. Quelques auteurs pensent que les différentes qualités de l’aloès ne dépendent point de ce qu’elles sont produites par des es- pèces différentes, mais plutôt qu’elles sont le suc d’une même espèce, et que le mode de préparation en change seul la nature. Il paraît certain qu’à Morviédro, en Espagne, on prépare les trois espèces d’aloès avec les mêmes feuilles de l’aloès commun. On fait des incisions profondes dans les feuilles dont on laisse écouler le suc ; on obtient, de cette ma- nière, l’aloès le plus pur. Puis, par des pressions successives des mêmes feuilles, on extrait les qualités inférieures. Plusieurs belles espèces du genre aloe croissent dans les possessions françaises du nord de l’Afrique. Nous ne pensons pas qu’on ait encore essayé d’en tirer parti pour la confection de l’aloès. Propriétés physiques. — On connaît, dans le commerce, trois sortes d’aloès. Nous allons donner avec détail leurs propriétés physiques, et faire ressortir les différences qu’elles présentent entre elles.