La table et le repas à travers les sièeles : histoire de l'alimentation, du mobilier à l'usage des repas du cérémonial et des divertissemens de table chez les peuples anciens et les français. Précédée d'une étude sur les mœurs gastronomiques primitives et sur le rôle du repas dans la civilasation / Armand Lebault.

  • Lebault, Armand, 1873-
Date:
[1910?]
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Credit: La table et le repas à travers les sièeles : histoire de l'alimentation, du mobilier à l'usage des repas du cérémonial et des divertissemens de table chez les peuples anciens et les français. Précédée d'une étude sur les mœurs gastronomiques primitives et sur le rôle du repas dans la civilasation / Armand Lebault. Source: Wellcome Collection.

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    chroniques précieuses et par les scènes sculptées sur les massives murailles des palais dont les ruines ont été exhumées par les archéo- logues. Les fouilles de Koyoundjik, entre autres, ont mis au jour un bas- relief infiniment éloquent sur l’existence intime des souverains aux longues barbes papillotées et taillées en rectangle. On y voit le roi paresseusement étendu sur un lit somptueux au- près duquel se trouve une table non moins riche. 7\u pied du lit, la reine, assise sur un fauteuil, fait face au monarque, et, comme lui, prend son repas, tandis que de jeunes esclaves chantent en s’accom- pagnant sur des instruments à cordes : sortes de harpes ou de cithares. Une inscription indique que le roi ainsi représenté est le puissant Assarhaddon. A Korsabad, un autre bas-relief montre le farouche roi Sargon (OU Sarkin) reposant également sur un lit extrêmement élégant; une table artistement travaillée et dont les pieds en griffes de lion por- tent sur un cône renversé, sorte de pomme de pin, est placée près du lit., comme dans la scène précédente. De même, à côté de cette table, une femme est assise sur un fau- teuil élevé ; elle a les pieds posés sur un tabouret pour qu’ils ne soient pas pendants. L’usage de se tenir couché pendant le festin semble donc avoir été le privilège exclusif des hommes, puisque les femmes sont toujours représentées assises. Et encore, le chef de la maison devait-il possé- der, seul, le droit de s’étendre sur le lit. En effet, sur le même fragment sculptural, on voit aussi des sei- gneurs assis devant une table et ayant le gobelet en main, et d’au- tres invités, debout, tenant également un gobelet. Une seconde particularité, c’est que ces personnages lèvent leurs vases à boire comme s’ils faisaient une invocation ou comme s’ils portaient la santé de quelqu’un. De plus, ceux qui sont debout rap- prochent leurs gobelets et semblent vouloir trinquer. Le service de la maison était fait par des eunuques, esclaves habi- tuels des harems. D’après les monuments, ces eunuques servaient même à table. Un bas-relief du Louvre montre un serviteur de ce genre ayant dans chaque main une coupe dont la base a la forme d’une tête de