Fracture comminutive de la jambe gauche, pseudarthrose : exercise du membre guérison / par M. Dupont.

  • Dupont, M.
Date:
[1874]
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Credit: Fracture comminutive de la jambe gauche, pseudarthrose : exercise du membre guérison / par M. Dupont. Source: Wellcome Collection.

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    quilles séparées. Le péroné est rompu au même niveau, et le membre empoigné des deux mains donne la sensation d’un sac de noisettes. L’état des téguments fait craindre à cet endroit la mortification de toute l’épaisseur de la peau et l’élimination des esquilles. Il existe en outre chez le blessé une forte contusion du poignet droit avec sub-Iuxa- tion radio-cubitale inférieure ; enfin, une plaie contuse à l’oreille gauche. Pas de phénomènes généraux. Réduction de la fracture, coaptation aussi parfaite que possible des fragments, linge cératé à l’endroit fracturé, bandage ouaté amidonné, avec deux attelles latérales et une attelle postérieure. 29 janvier, ouverture de l’appareil : pas d’apparence de plaie ; la jambe se trouve dans de bonnes conditions. Réapplication méthodique du bandage. 12 février, le membre fracture offre les meilleures apparences, on ne sent plus d’esquilles distinctes, mais d’autre part, on ne perçoit pas de cal bien volumineux entre les fragments. Application d’un nouveau bandage sans attelle postérieure. Régime tonique, huile de foie de morue, iodure de potassium. 26 mars, on lève de nouveau l’appareil, et l’on est tout surpris que, malgré les meilleures conditions apparentes, les parties fracturées sont restées mobiles, et qu’ainsi, deux mois après l’accident, il n’existe pas de trace de cal. Cependant l’examen le plus minutieux ne permet de découvrir ni diathèse, ni cachexie. Depuis lors jusqu’au commencement de juillet, appareil modelé, sup¬ pression de tout bandage, frictions stimulantes, exposition du malade chaque jour au soleil, phosphate de chaux à l’intérieur, badigeonnages à la teinture d’iode, frottement des fragments opéré vigoureusement et à différentes reprises, aucun de ces moyens ne parut apporter de chan¬ gement dans l’état du membre blessé. Sur le point de recourir à l’acupuncture et même au séton, M. Dupont voulut auparavant essayer la marche et l’exercice du membre. Dans ce but, il commença par faire exécuter chaque jour des mouvements de flexion au cou-de-pied et au genou, afin de détruire la semi-ankylose de ces jointures. Il protégea ensuite la partie postérieure de la jambe, dans les deux tiers de sa hauteur, par une gouttière en carton fixée au moyen de deux lacs, et fit marcher le malade à l’aide de béquilles, tout en lui conseillant de répéter aussi souvent que possible la flexion du pied et celle de la jambe. L’heureux résultat de ces tentatives se manifeste déjà au commence¬ ment d’août, et le 25 dudit mois, les médecins de la garnison sont