Essai sur l'équitation, considérée sous les rapports hygiénique, thérapeutique et pathologique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 mai 1836 / par Louis-Victor-Napoléon Pitron.

  • Pitron, Louis Victor Napoléon.
Date:
1836
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Essai sur l'équitation, considérée sous les rapports hygiénique, thérapeutique et pathologique : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 4 mai 1836 / par Louis-Victor-Napoléon Pitron. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    6/20 (page 6)
    lui-même, et asservit sou semblable. Mais, si j’en crois Buffon , la plus belle conquête qu’il ait jamais faite, est celle du cheval, qui partage avec lui les fatigues de la guerre, les plaisirs de la chasse et la gloire des combats : c’est une créature qui renonce à son être pour n’exister que par la volonté d’un autre, se livre sans réserve, ne se refuse à rien, sert de toutes ses forces, s’excède, et meurt même pour mieux obéir. Docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu ; il sait réprimer ses mouvements, fléchit sous la main qui le guide , et obéissant aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère ou s’arrête. Dans le plan que je me suis tracé, je considérerai l’équitation •* d’abord au point de vue hygiénique; j’examinerai eu second lieu son efficacité thérapeutique, et je chercherai en troisième lieu à déterminer l’influence quelle peut avoir sur certaines maladies. Parmi les causes qui font le plus varier les effets de l’équitation, les allures du cheval occupent le premier rang : on sent, en effet, que cet exercice doit modifier l’économie d’une manière toute differente, selon le degré de lenteur ou de rapidité , selon le rhythme naturel ou acquis des mouvements du cheval, qui constituent ce qu’on nomme les allures. Les differentes allures du cheval, tant naturelles que défectueuses, se rattachent à quatre principales, qui sont : le pas, le trot, le galop * et l’amble ; ces allures sont à leur tour susceptibles de diverses modifications. Dans le pas, le cheval élève alternativement deux extrémités dans la diagonale du plan de sustentation, tandis que les autres, fixées sur le terrain, sont prêtes à être élevées à leur tour. Dans cet état, le centre de gravité n’est point dérangé, le corps reste en équilibre, et communique au cavalier un léger mouvement qui ne peut point nuire à l’état de faiblesse dans lequel il peut se trouver ; cette marche peut être accélérée selon, les besoins ou les désirs du ma- lade. Dans le trot, le cheval élève brusquement deux extrémités dia- gonalement opposées, leur lever et leur poser sont simultanés, de