Cas de mycosis fongoide / par L. Brocq et Matton.

Brocq, L. (Louis Anne Jean), 1856-

Date:: 1891

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Credit: Cas de mycosis fongoide / par L. Brocq et Matton. Source: Wellcome Collection.

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d’alopécie : néanmoins en quelques points se trouvent des places plus ou moins dégarnies de cheveux. Sur toute son étendue le cuir chevelu est recouvert de fines squames furfuracées, qui deviennent par endroits plus épaisses et séborrhéiques : il y a même çà et là quelques accumulations squamo-croûteuses grasses au-dessous desquelles les téguments sont un peu rouges. Vers la partie postérieure de la tête se voient des plaques légè¬ rement rosées, irrégulières de forme et de dimensions, qui donnent un aspect bigarré à toute cette région. Vers la partie latérale droite du ver- tex, à la hauteur de l’oreille, existe une plaque à bords diffus, de la gran¬ deur d’une pièce d’un franc, rouge, recouverte de squames blanchâtres adhérentes; le centre en est très nettement infiltré et épaissi : il fait une saillie notable au-dessus du niveau des téguments voisins. Çà et là sur le cuir chevelu et surtout vers la tempe droite se trouve un piqueté hémor¬ rhagique variant comme grosseur de celle d’une très fine à celle d’une très volumineuse tête d’épingle : il devient surtout visible lorsque l’on exerce une assez forte pression sur les téguments. Front. — La partie médiane et latérale droite du front est occupée par une large plaque de 7 centimètres environ de diamètre dans le sens trans¬ versal, de 5 centimètres dans le sens vertical. En bas elle se continue avec les lésions de la région intersourcilière et avec le sourcil droit; en haut elle s’arrête à la racine des cheveux. Les bords n’en sont pas nettement arrêtés, ils se confondent insensiblement avec les parties en apparence saines des téguments. Au niveau de ces bords se voit par places un petit piqueté punctiforme, hémorrhagique, ne disparaissant pas parla pression du doigt. Le bord interne est un peu irrégulier : il fait une légère saillie au-dessus du niveau des téguments, et semble se prolonger vers sa partie inférieure avec les lésions plus diffuses et moins marquées qui siègent au- dessus du sourcil gauche. . La plaque que nous étudions présente : 1° une teinte d’un rouge légè¬ rement jaunâtre ou bistre par places qui se fonce de plus en plus à mesure que l’on se rapproche davantage du centre; 2° une infiltration des tégu¬ ments perceptible au toucher et même à la vue qui est pour ainsi dire nulle vers le bord externe, mais qui se prononce de plus en plus à mesure que l’on approche de la partie médiane de la plaque où elle est fort notable ; 3° des régions sèches au niveau desquelles existe une fine desquamation, furfuracée ou lamelleuse, assez abondante; 4° des régions au niveau desquelles les téguments ont tout à fait l’aspect eczémateux; on y voit des sortes de petites vésicules excoriées, groupées, au niveau des¬ quelles le derme suinte et se recouvre de petites croùtelles jaunâtres. Au niveau de cette plaque on peut prendre et malaxer les téguments entre les doigts sans faire souffrir le malade : par une pression continue on arrive à déterminer la formation d’une légère cupule, et à faire dispa¬ raître en partie la rougeur des téguments, mais il persiste toujours une teinte d’un jaune rougeâtre foncé. Toutautourde cette grande plaque frontale la peauestlisse,peucolorée, parsemée d’une sorte de granité d’un blanc jaunâtre, ayant un peu l’aspect de grains de milium aplatis, enchâssés dans le derme : on y voit de plus de très fines arborisations vasculaires. Cette peau est extrêmement douce et